La babouche marocaine : quand le style se conjugue avec le confort

Othmane Lahlou

Réputée depuis toujours pour son confort, la babouche marocaine ne fait pourtant pas que mettre nos pieds à l’aise. Cette chaussure traditionnelle en cuir, originaire du monde arabo-musulman, est en effet caractéristique par son aspect coloré et ses motifs et agréments variés. Véritable symbole de l’esthétique traditionnelle arabe, elle constitue donc également un élément aussi original que riche d’histoire pour votre garde-robe. Suivez ce petit guide de la pantoufle la plus élégante du monde de la mode.

Le confort d’une chaussure séculaire

La babouche, du persan « papush », littéralement, « chaussure », n’est pas née de la dernière pluie ! On en trouve en effet les premières traces au IIIe siècle après Jésus-Christ. À l’origine portée par la gent féminine, par souci de pudeur (elle dissimulait le bout des pieds), elle est par la suite adoptée par les hommes. Elle franchit au cours des siècles ses frontières natales pour conquérir les pieds et les cœurs des Européens. Ce qui fait son succès, avant tout, c’est son confort inégalé. Dépourvue de talon, avec une semelle fine, mais réalisée en cuir, elle remplit aussi bien la fonction de chaussure de marche pour les peuples Bédouins, que de ville pour les citadins. Généralement sans quartier et également sans attache (pour la version urbaine), elle permet de plus au pied de respirer, ainsi qu’une amplitude de mouvement facilitant chaque déplacement. La babouche garantit donc en somme d’être aussi à l’aise que dans des pantoufles d’intérieur, mais cela en toute circonstance ! Car ne vous laissez pas leurrer : bien davantage qu’un chausson, sa distinction demeure intacte et la rend un véritable atout de style.

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L’élégance à la marocaine

Cette chaussure d’apparence simple est pourtant issue de traditions riches, de cultures à l’esthétique marquée. Aussi appelée « balgha » au Maroc, l’une de ses contrées de naissance, elle s’accompagne par exemple aisément dans notre esprit d’une majestueuse djellaba. Puis, rapidement, les images, sons et arômes propres à l’élégance du monde arabe se présentent à leur tour à l’imagination. Ornée de perles, de broderies, réalisée en des coloris aussi intenses que variés, elle fait donc bien davantage que rendre nos pieds beaux et à l’aise. Elle est une référence à tout un héritage culturel. Qu’elle soit associée à une tenue traditionnelle marocaine ou à une garde-robe plus occidentale, son aspect pointu et coloré confère à tout l’ensemble vestimentaire un peu de la grâce orientale et chaleureuse des Marocains.