Les échecs sont-ils un sport à part entière ?
Est-ce un sport, un jeu, un hobby ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la question n’est pas dénuée de tout intérêt. En réalité, elle soulève même des enjeux importants. Il s’agit dans un premier temps d’une question de fierté, car certains joueurs d’échecs de haut niveau se considèrent comme des « athlètes », bien qu’ils n’aient jamais mis les pieds dans une salle de sport. Ensuite, la question de savoir si les échecs sont un sport a des implications financières importantes.
Plusieurs associations caritatives et programmes de subventions menés par les gouvernements n’accordent une aide financière qu’aux « sports » reconnus comme tel. Si l’on reconnait aux échecs l’étiquette de « sport », cela ouvrirait aux milliers de clubs d’échecs qui accueillent majoritairement des enfants et des jeunes des aides financières nécessaires à leur survie.
Les échecs ont tout du sport de compétition… sans en être
Les joueurs ressentent pleinement cette volonté de gagner dans une lutte acharnée contre un adversaire motivé. On retrouve bien le frisson de la victoire et l’agonie de la défaite… comme dans tous les sports de compétition. Oui, cet argument peut être recevable dans l’absolu, mais il ne tient pas le test de la comparaison. Au poker, dans une partie de Monopoly ou encore un bonneteau, la compétition est bien là, mais personne n’affublerait ces jeux de l’étiquette de « sport ».
L’habileté exigée par les échecs n’est pas réservée aux sports
Les échecs partagent un autre point commun avec les sports de compétition : l’habileté. Tout comme le footballeur doit apprendre à maîtriser sa course, son jeu de passe, ses tacles et son sens du jeu, le jeu d’échecs exige une étude approfondie et sérieuse des bases mais aussi des ouvertures, des stratégies, des coups, des réactions, etc.
Il faut lire des livres, prendre des leçons et se familiariser avec les subtilités du jeu en fin de partie. Seulement voilà : de nombreuses actions qui ne sont incontestablement pas des sports requièrent de l’habileté, comme conduire un tracteur, peindre un tableau ou jouer d’un instrument de musique, par exemple.
Oui, mais les échecs ont des règles strictes, n’est-ce pas ?
Les règles officielles des échecs sont reconnues internationalement, de la même manière qu’elles le sont pour des sports comme le Foot et le Basket. Le protocole stipule que les joueurs d’échecs doivent se serrer la main avant la partie, traiter leur adversaire avec respect en ne le distrayant pas ouvertement, et que le joueur perdant ne doit pas renverser l’échiquier et partir à l’assaut avec dégoût (ce que les gamers appellent le Rage Quit).
Mais une fois de plus, les règles et les codes de conduite ne renvoient pas spécialement vers les sports. L’assemblage de meubles et l’aménagement des espaces sont eux aussi régis par des règles. La conduite l’est tout autant, sinon plus. Ce ne sont pas des sports de compétition pour autant.
Les échecs exigent un effort physique !
Selon le dictionnaire, le « sport » est une activité impliquant un effort physique et une habileté, dans laquelle un individu ou une équipe se mesure à un ou plusieurs autres pour se divertir. Le fait de s’asseoir sur une chaise, en silence, devant un échiquier pendant des heures, peut-il raisonnablement constituer un « effort physique » ?
En fait, l’effort physique ne se résume pas aux capacités motrices de base consistant à prendre une pièce et à la déplacer sur une autre case. Il est impossible pour les non-joueurs de comprendre à quel point les échecs peuvent être physiquement éprouvants. Il faut concentrer chaque fibre de son être pour trouver le bon coup.
Après des heures de « combat » intellectuel, le jeu se termine sur un certain épuisement. L’effort mental se manifeste physiquement : une partie d’échecs difficile peut faire monter le rythme cardiaque, augmenter la pression sanguine d’un joueur et provoquer de la transpiration, même si les échecs n’impliquent guère de mouvements physiques « impressionnants ». Les grands maîtres d’échecs reconnaissent la nécessité d’entretenir leur condition physique pour pouvoir jouer au plus haut niveau.
Conclusion
L’opinion des individus sur la question de l’effort physique varie, donc ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’un arbitre « officiel ». Et nous l’avons, heureusement. Il s’agit ni plus ni moins du Comité international olympique qui stipule clairement que les échecs sont un sport. Grâce à l’effort physique (qui est incontestablement présent, bien que peu visible), et à la parole du Comité international olympique, nous avons la réponse à notre question initiale. Il ne vous reste donc plus qu’à acheter un échiquier sur King Chess pour devenir l’athlète que vous avez toujours rêvé d’être !
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