La méthode Montessori sauve des écoles

Othmane Lahlou

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À l’approche de la rentrée scolaire 2019, c’est encore bon nombre d’écoles qui risquent de fermer leurs portes. C’est en Dordogne que Gilbert Chabaud, élu municipal et Céline, enseignante de la méthode Montessori, ont réussi le projet fou de créer une école privée Montessori. Le village ainsi sauvé donne matière à réflexion !

Maintenir des écoles publiques, gratuites et laïques

Ce n’est pas la première fois, depuis ces trois dernières années, que l’on entend parler d’écoles sauvées par la méthode Montessori. Basée sur la liberté d’autonomie totale de l’enfant et les jeux Montessori, c’est aujourd’hui plus de 200 écoles réparties partout en France qui dispensent cet enseignement.

En 2016, Sophie Gargowitsch, alors âgée de 38 ans, et maire de la commune de Blanquefort-sur-Briolance, dans le Lot-et-Garonne, a converti l’école communale à la pédagogie Montessori. En passe de fermer elle aussi, elle a réuni et accompagné tout au long du processus trois enseignantes dans la formation de cette méthode. Elle redoute aujourd’hui de ne pouvoir accueillir toutes les familles intéressées.

Donner la meilleure éducation possible à nos enfants, et ce, gratuitement, voilà la mission que Sophie Gargowitsch a voulu développer. Au contact de son neveu, elle s’est vite reconnue dans la méthode Montessori. Agir dans un cadre bienveillant et évoluer au sein de valeurs lui semblait être la base d’une éducation fondamentale. L’idée était alors de séduire le plus de parent possible dans les 20 km à la ronde pour ouvrir une école Montessori. Et cela a fonctionné !

La méthode Montessori

La méthode Montessori est un enseignement inventé au début du XXe siècle. Sa créatrice Maria Montessori a développé une pédagogie dont les principes fondamentaux sont basés sur le plaisir d’apprendre, l’utilisation d’un matériel adapté, un respect du rythme d’éveil et de croissance de l’enfant. Au centre du dispositif, il apprend à travailler seul, sans jugement, sans évaluations et peur de l’échec.

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L’idée était de créer des classes de 3 à 6 ans et de 6 à 12 ans où règnent une bonne dynamique et une certaine émulation de la part des enfants. Ils sont ainsi plus éveillés, tolérants et coopératifs. La plus grande force de ces écoles réside donc dans le fait de pouvoir regrouper un grand nombre d’élèves de tous types de niveau, du CP au CM2. Il est alors possible de conserver des écoles, et ce, même dans les plus petites communes.