Un vol de moto avec le culot pour seule arme

Othmane Lahlou

Si certains élaborent des stratégies vicieuses et compliquées pour dérober les biens de leurs prochains, il en est d’autres qui ne se démontent pas et commettent des vols au culot, au nez et à la barbe de leurs victimes. C’est le cas de ce voleur de moto, qui a tranquillement sorti une TTR 50 E d’un magasin de Poitiers sans avoir rien payé.

Un vol au culot

C’est pendant le mois d’août qu’une moto du magasin Yam 86 de Poitiers a été volée en plein jour, sans menace, sans heurt et sans blessé. En effet, ni braquage, ni effraction, et encore moins de course poursuite dans ce vol de moto. Le malfrat a emporté la moto ni vu ni connu, sans éveiller le moindre soupçon. La vidéosurveillance révèle que le malfaiteur a suivi un processus soigneusement élaboré.

Un acte prémédité et préparé

En effet, l’étude de la vidéo montre que le voleur savait ce qu’il faisait. Loin d’être un acte impulsif, ce vol a été prémédité et la stratégie mise en place s’est révélée pour le moins efficace. Pour ne pas attirer l’attention, l’homme a d’abord tourné dans le magasin pendant une quarantaine de minutes, habituant ainsi le personnel à sa présence, jusqu’à ce celui-ci ne prête plus attention à lui. Il a ainsi pu repérer que la chaîne antivol de la moto possédait un cadenas. Durant ses incessantes rondes, il a pu localiser les clés, les dérober et ainsi ouvrir le cadenas de l’antivol.

Chaque étape a été ponctuée par une nouvelle ronde dans le magasin, chaque action commise avec un aplomb déconcertant. C’est ensuite en toute quiétude et sans attirer la moindre attention qu’il a sorti la moto de la boutique. Le modèle est une petite moto de cross, une TTR 50 E équipée super-motard, d’une valeur d’environ 2000 euros.

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Avis de recherche sur Facebook : efficace mais… est-ce légal ?

Le magasin a, dès le lendemain, publié sur le réseau social Facebook des photos du voleur, issues de la vidéo. Cet avis de recherche “maison” a largement été partagé, avec pour consigne à ceux qui connaîtraient ou reconnaîtraient l’homme en question de le signaler à la police. Une réaction compréhensible mais discutable, notamment au regard de la loi. Des plaintes avaient ainsi été déposées contre certains commerçants lassés par des vols à répétition. Il est recommandé de faire preuve de prudence avec la diffusion d’image, autant d’un point de vue légal que moral, les abus et erreurs “judiciaires” étant toujours possibles.